jeudi 30 mai 2013

Nizar...Baraka...STOP!

Nizar Baraka vient d'être primé par le magazine Forbes puis par la banque africaine de développement du titre de meilleur ministre des finances d'Afrique.
Je ne reviens pas sur les indicateurs Marocains qui sont pour la plupart en train de virer au rouge. Je m'attarderais sur sa dernière sortie à l'international afin de lever un prêt de 750 millions de dollars, dont 250 à 30 ans au taux de 5,5%/an.


Cette sortie a été qualifiée d'exploit par certains journaux qui parlent d'économie, mais qui ne connaissent de l'économie que le nom. Le ratio dette/PIB avoisine les 60%, c'est le seuil recommandé par les pays de l'UE, (mais notre déficit, lui, frôle les 7%). Mais en aucun cas ce seuil n'est un seuil universel, on voit bien qu'en cas de retournement, il explose rapidement (cf France déjà à 80%, Grèce à plus de 100%...). D'ailleurs certaines recherches universitaires marocaines s'interrogent sur la pertinence d'adopter les seuils de l'UE comme référence (Dette/PIB, déficit budgétaire à 3%...) alors même que tout nous sépare.
Par ailleurs, ce seuil concerne les pays dont les fondamentaux sont solides, et exempts de corruption et basés sur l'économie du savoir dont l'évolution est stable. Or notre pays n'a pas du tout les mêmes fondamentaux. Nous sommes dépendants de l'agriculture à près de 33% de notre PIB, ce qui rend nos cycles de croissance bien plus aléatoires que ceux de nos voisins du Nord, et notre économie est plus de l'ordre de l'économie de rente (sous l'appellation champions nationaux pour faire joli) gangrenée par les champignons nationaux  qui sont partout et qui écrasent les initiatives privées qui ne sont pas de leur goût (Jaouda?...).

En outre, prendre un prêt avec une maturité de 30 ans, c'est tout simplement condamner la prochaine génération à payer pour nos bêtises actuelles, ce qui est intolérable et anticonstitutionnel. En effet le principe d'équilibre budgétaire est inscrit dans la constitution, et le principe de ne pas faire payer autrui pour ses propres crimes est inscrit dans notre constitution suprême, le Coran ''Il ne sera pas porté à quelqu'un le fardeau d'autrui'' Ce principe universel doit être appliqué sans retenue.

Enfin, le prêt à intérêt est une guerre que Baraka nous condamne à continuer à mener, sous la bienveillance du PJD, le parti qui s'éloigne de jour en jour de l'Islam, une guerre contre Dieu et son prophète.
On peut lire dans le coran pour ceux qui ne renoncent pas à l'intérêt ''Alors attendez vous à une guerre de la part de Dieu et son prophète'' 2/278

Un crime vis-à-vis du peuple, un crime vis-à-vis des générations futures, et un crime vis-à-vis de notre religion, ce prêt de 250 millions de $ à 30 ans, à 5,5% d'intérêts se soldera par un remboursement de 250 millions pour le principal et 412,5, oui 412,5 millions de $ d'intérêts... un TEG supérieur à 100%, une pure folie incroyable et inexplicable.

Plus déroutant que cela, j'ai du mal à concevoir!

2 commentaires:

  1. les indicateurs dans un pays comme le notre..ne servent absolument à rien..du plus social au plus économique, il ne reflète ni la réalité globale ni la pertinence mathématique et encore moins l'utilité publique. le Maroc est en train de vivre une schizophrénie imposée par la réalité internationale: un islamisme revendiquant qui est souvent mal représenté (le cas du PJD mais c'est toujours mieux que les autres) et des laïques qui veulent tout avoir au moindre coût, tout de suite et sans dégât! drôle d'équation qui fait vivre la nation dans des faux débats: islam ou non.. ça n'a jamais été le problème même sous l'égide de rois despotes et moins "démocratiques".
    les prêts, les dons, les projets extérieurs nous mettent de plus en plus de menottes pour nous accabler..ça se voit au niveau microscopique déjà: les ménages de plus en plus endettés pour tout et pour rien..ne lèveront jamais les têtes, ils ont un avenir hypothéqué tout comme le pays qui les héberge..si un jour ils décideront de dire non à tout cela, il verront leur travail perdu, leur maison saisie, leur enfant à la rue..ils reculeront et baisseront encore plus la tête..
    hélas..

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  2. Un esclavage moderne bien regrettable

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